Clins d’oeil 6-10

  • Au Moyen âge, damoiseau désigne un gentilhomme qui n’est pas encore chevalier, puis, par ironie, un jeune homme empressé et galant, surtout envers les damoiselles, forme archaïque de demoiselle, jeune fille de noble condition, puis, de nos jours, jeune femme célibataire. Garçon qualifie un jeune homme de basse condition et, depuis la Renaissance, un employé subalterne, généralement dans l’hôtellerie. Son féminin garce est pratiquement sorti d’usage au sens de « jeune fille », ne revêtant aujourd’hui que la valeur de femme de mauvaise vie ou désagréable.
  • Désamour s’est employé du 13au 17esiècles au sens de « refroidissement de l’affection. » Repris en 1838 comme « néologisme » dans Le Complément de l’Académie française. Il a des équivalents dans d’autres langues romanes comme le provençal desamor, l’espagnol disamor et l’italien disamore.
  • Douance désigne la qualité d’une personne surdouée, qui possède des aptitudes supérieures à la moyenne dans un ou plusieurs domaines. À l’école, dans les années 1960 au Québec, on traitait un tel élève de bol ou de bollé. Tout le contraire d’un cancre dont la cancritude ne figure toujours pas dans les dictionnaires.
  • Doudou vient du redoublement affectueux de doux. Issu de créole et du français des Antilles, le mot sert d’appellation tendre pour une femme, épouse, compagne, maîtresse. Il est attesté avec ce sens en français standard dès 1929. En 1985, il désigne également un objet fétiche, en général une peluche ou une couverture, qu’un bébé ou un jeune enfant chérit et qui constitue pour lui une source de réconfort et d’apaisement, notamment au moment de s’endormir.
  • L’itinérant se fait principalement remarqué du fait qu’il n’a pas d’itinéraire et, généralement, ne va nulle part. On disait naguère clochard, joli mot qualifiant celui qui couche à l’« auberge de la cloche », soit la voûte céleste et au son de l’angélus. En France on a choisi SDF (sans domicile fixe), initiales indiquant que ce clochard, vivant de la mendicité et souvent perçu comme rejetant ou étant exclu des normales sociales, n’a pas de domicile du tout, ni fixe, ni itinérant.